L’Édito
Entre nous soit dit
Raphaël #3 : Entre nous soit dit,
Léo #2 : Dur de commencer un édito sans savoir où va être le véritable début.
Eh,
Raphaël #2 : C’est parti !
En fait,
Depuis un certain temps déjà je me suis couché de bonne heure.
Et puis, la revue achevée, le moment d’envoyer le pdf final à notre maison d’édition arrivé, je me suis dit :
Léo #1 : Bon, voici venu le temps d’écrire mon premier édito.
Et cependant,
Dans l’immédiat je ne suis pas en mesure de vous informer de la structure de ce texte un peu particulier.
En fait, dans l’équipe, certains m’ont suggéré :
Ça alors, mais qu’est-ce que ça pourrait bien donner un édito écrit avec une contrainte forte (1), pour un numéro au thème éminemment oulipien ? Le mieux c’est de laisser l’ancien rédacteur en chef s’en charger !
Et puisque nous avons intégré, pour nous succéder, des jeunes, enthousiastes et déjà entièrement dévoués à la revue, certaines voix se sont élevées.
D’où qu’il dit ça le vieux ? Qu’avez-vous donc tous contre la jeunesse ?
Eh, déjà que nous sommes sur le départ, que nous ayons, au moins, la préséance en matière d’édito ! Je poursuis.
Raphaël #1 : Alors voilà, voici venu le moment d’écrire mon dernier édito.
Et de vous remercier, vous lecteurs, pour vos encouragements et vos félicitations lorsque le premier numéro et sorti, votre soutien jamais démenti et vos contributions sans lesquelles la NRC n’aurait pu paraître.
Derrière ces phrases exclamatives un peu barbares, il y a aussi Raphaël Lopez-Kaufman, à qui nous devons une bien belle reconnaissance pour avoir créé cette revue.
Entre autres choses.
C’est aussi le moment pour moi de laisser Léo Solé, qui me succède en tant que rédacteur en chef de la NRC, vous saluer, vous lecteurs assidus ou occasionnels de notre revue.
Et
Dans la ligne qui suit, vous aurez droit à une salutation.
– Émotion –
Bonjour à vous tous qui tenez ce nouveau numéro entre vos mains, c’est avec une attention toute particulière que nous continuons à défendre dans ces pages, la critique et la création artistique, en donnant la parole à tous ceux qui ont un point de vue à exprimer.
Exemple de point de vue de notre nouveau rédacteur en chef :
Du haut de la Tour Eiffel, on voit rarement la Grande Muraille de Chine.
Ensemble,
C’est le moment de revenir, alors que nous passons la main, sur ce que l’équipe qui fonda la revue a vécu.
Ensemble,
Disons qu’un peu d’Histoire ne fait jamais de mal, surtout quand elle est, comme ici, parsemée de péripéties rocambolesques.
Explications :
Après le saut de l’inconnu que fut la création de la revue, l’excitation que nous procura la sortie du premier numéro, c’est maintenant avec plaisir et toute la sérénité que me procurent le sérieux et le talent de l’équipe de la NRC que j’ai abordé l’édition de cette troisième mouture de la NRC.
Énervé par une trop longue tirade, pétrie de nostalgie, de l’ancien rédacteur en chef, le nouveau rédacteur en chef tient à exprimer une nouvelle fois son point du vue :
Du haut de la Grande Muraille de Chine, on voit rarement la Tour Eiffel.
Et il me laisse reprendre.
Certes, tout le monde n’a pas accueilli avec enthousiasme notre projet, surtout au sein de la communauté centralienne, mais nous avons su persévérer pour continuer de faire ce qui nous passionnait.
Et c’est avec votre soutien, ainsi que celui de notre maison d’édition, qui, malgré les difficultés, a continué de manifester son désir de travailler avec nous, que nous bouclons la troisième version de la NRC.
Donc nous pouvons dire que ce numéro est la conclusion d’un travail empreint de volonté et d’affection. Affection pour l’art et la science, mais aussi pour les contributeurs qui partagent avec nous ce désir de donner à lire des textes qu’ils portaient en eux.
Et c’est aussi le fruit de notre volonté constante d’améliorer un travail sur lequel nous portons un regard lucide et critique. Nous avons apporté un soin particulier à rendre le découpage en section visuellement plus clair, à imprimer plus nettement notre marque au contenu que nous vous proposons et à la façon dont il est agencé.
Bien que l’équipe de rédaction change, la ligne éditoriale reste la même ; nous entrons donc dans un nouveau cycle et nous en profitons pour placer ce thème au centre de ce numéro, c’est aussi une manière de saluer la nouvelle ère qui s’ouvre devant nous, maintenant que la fin du monde de décembre dernier est passée.
Et
Dire que nous avons survécu !
Élément central de ce numéro, le dossier destiné à faire découvrir aux lecteurs les travaux de l’Oulipo d’aujourd’hui. Car, au centre des travaux des Oulipiens, la répétition de motifs, l’utilisation de graphes, de contraintes fondées sur des principes de combinatoire. Deux interviews, ainsi qu’un pastiche constituent ce dossier.
Cycle donc, que ce soient les cercles, ellipses et autre coniques que Léo Solé débusque dans l’oeuvre cinématographique de quelques réalisateurs, ou les transformations cycliques qui font partie de notre vie de tous les jours. Ici la marque du cycle des saisons sur une fenêtre de ciel, découpée par l’objectif d’Anne Cavril, là les changements qu’imposent ces transformations à notre corps et qu’Aubin Cortale envisage comme les coefficients de Fourier de nos vies périodiques.
Et aussi,
Dents de lait, dents en or, dents pourries, c’est le programme de l’humanité semble nous dire Damien Brulé au travers de ses dessins cocasses. La musique, quant à elle, nous offre aussi ses variations cycliques : Alexei du Périer décrypte la structure de The Wall tandis que Mathieu Carrière adopte un point de vue plus général et que Jérémy Fraïsse analyse la tendance des reprises musicales.
Et maintenant, il est temps de vous laisser découvrir par vous-mêmes le contenu de ce troisième numéro de la NRC !
(1) Le lecteur curieux trouvera l’explication de
l’édito à la fin de ce numéro.